Dans la vie, il n'y a pas de solutions.
Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent.
Saint-Exupéry


Even if you are not ready for the day,
it cannot always be night
Kayne West

Même la nuit la plus sombre prendra fin
et le soleil se lèvera. 
Victor Hugo.
Le soleil baissait vers l'horizon, inondant de clarté les plaines verdoyantes, tachées 
de place en place par l'or des colzas en fleur, et par le sang des coquelicots.
Une quiétude infinie planait sur la terre tranquille où germaient les sèves.​​​​​​​
Maupassant
J'ai fait l'autre jour, la connaissance d'une très vieille dame qui semble s'être décidée à mettre les bouchées doubles au bord de la tombe. Elle est dans le vrai. Qui sait si nous ne seront pas comptables de toutes les joies que nous nous serons refusées, de tous les chemins que nous n'aurons pas suivis, de tous les verres que nous n'aurons pas bus...

Antoine Blondin.
Que d'ébauches fallait-il abandonner derrière soi pour accomplir un seul geste dans l'existence !
Antoine blondin.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté
Baudelaire
Les hommes âgés n’ont jamais eu d’ascendant sur moi, je les ait toujours considérés comme étant hors jeu et leurs conseils de sagesse me semblent se détacher d’eux comme des feuilles mortes d’une cime sans doute majestueuse, mais que la sève n’abreuve plus. La vérité meurs jeune.
Je ne sais s’il dort en moi quelque fort élément primitif, païen, mais à la moindre provocation, je me tourne toujours vers l’extérieur, les poings serrés : je fais tout ce que je peux pour tenir honorablement ma place dans notre belle rébellion ; je vois la vie comme une grande course de relais où chacun de nous, avant de tomber, doit porter plus loin le défi d’être un homme ; je ne reconnais aucun caractère final à nos limitations biologiques, intellectuelles, physiques ; mon espoir est à peu près illimité ; je suis à ce point confiant dans l’issue de la lutte que le sang de l’espèce se met parfois à chanter en moi et que le grondement de mon frère L’Océan me semble venir de mes veines ; je ressens alors une gaieté, une ivresse d’espoir et une certitude de victoires telles que sur une terre couverte pourtant de boucliers et d’épées fracassées, je me sens encore à l’aube du premier combat. Cela vient sans doute d’une sorte de bêtise ou de naïveté, élémentaire, primaire, mais irrésistible, que je dois tenir de ma mère, dont j’ai pleinement conscience, qui me met hors de moi, mais contre laquelle je ne puis rien, et qui me rend la tâche bien difficile lorsqu’il s’agit de désespérer. Je n’y arrive pour ainsi dire jamais et je suis obligé de faire semblant. Une étincelle de confiance et d’optimisme atavique demeure toujours dans mon cœur et, pour qu’elle s’embrase, il suffit que les ténèbres autour de moi soient à leur plus épais.
Le ciel, l’Océan, la plage de Big Sur déserte jusqu’aux horizons je choisis toujours pour errer sur la terre les lieux où il y a assez de place pour tous ceux qui ne sont plus là.
Ils avaient appris et ils et ils enseignaient « la sagesse », cette camomille empoisonné que l’habitude de vivre verse peu à peu dans notre gosier, avec son goût doucereux d’humilité, de renoncement et d’acceptation.
Romain Gary
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